Musée Beaulne | Arrière-scène | Exposition Nadia Nadège

Parcours

Nadia est une auteure-artiste multidisciplinaire, médiatrice culturelle et praticienne en art-thérapie. Elle conjugue sa passion de la psyché humaine avec celle de l’expression artistique comme moyen de mieux-être individuel et de mieux-vivre ensemble.

Née à Paris (France), immigrée au Québec en 1998, elle a vécu à Montréal, dans les Laurentides puis en Montérégie avant d’adopter les Cantons de l’Est en 2019 dans la MRC Memphrémagog.

En France puis en Californie, elle a étudié les beaux-arts (arts visuels, littérature) et les sciences sociales (psychologie, communication, éducation). Au Québec, elle est diplômée de l’Université du Québec à Montréal (Maitrise ès arts, 2010) et de l’Université Laval (DESC Arts, Création de livres d’artiste, 2012).

Boursière du CALQ et du MCCQ, artiste invitée par la Sorbonne (France), elle expose ses œuvres au Canada, aux É.-U. et en Europe. Présidente de Inspirigo Studio et directrice du Campus Nadia Nadege, elle développe des programmes en médiation culturelle et en art-thérapie.

Créer c’est se mettre au monde à chaque œuvre.

L’art est un processus de création de Soi, par extension, de création de nouveaux mondes. Le questionnement de Nadia Nadège est axé sur notre identité contemporaine, hybride, métissée, mobile : orpheline, elle a été adoptée et a passé son enfance expatriée en Asie et en Amérique du sud. C’est pourquoi l’identité reste une obsédante question pour l’artiste. Et une passionnante exploration au travers du portrait brut, du personnage mutant, du corps animalisé. À partir ses peintures, sculptures et estampes numériques, elle crée des installations et des livres d’artistes – livres-objets dépliables, représentations de son histoire nomade et de notre fragmentation identitaire contemporaine.

Être artiste, c’est mettre le monde à portée d’œuvre. La pratique relationnelle, l’art social, la médiation culturelle sont les chevaux de bataille de l’artiste pour réhumaniser notre société par la pratique expressive. Nadia Nadège développe des programmes de création artistique dans les milieux municipaux, communautaires et scolaires avec un slogan : l’art qui fait du bien et qui crée du lien. Lorsque nous créons ensemble, au-delà des mots, au-delà des conflits, le plaisir pur de créer nous réconcilie, nous apaise, nous rassemble.

Démarche

Inspiration

En 2019, Nadia Nadège venait d’emménager dans les Cantons de l’Est et elle s’est retrouvée isolée dans son atelier au beau milieu d’une plantation de pins rouges qu’elle appelle la Pinède Enchantée.

L’artiste est inspirée par la multitude de médiums qui s’offrent à elle, notamment les arts textiles. Elle a rejoint le Cercle de fermières Magog et elle s’est formée auprès de Céline Miron, artisane brodeuse.

Nadia Nadège explore continuellement le concept de l’identité avec le portrait dans toutes ses formes. Pour l’exposition « Mues & Mutations », ses efforts se sont concentrés sur l’autoportrait.

C’est la période de confinement qui a amené Nadia Nadège à son exposition « Mues & Mutations ». Elle a remis en question sa démarche artistique en travaillant avec Liza Petiteau, historienne d’art et enseignante à l’UQAM, dont le sujet principal de recherche concerne les femmes artistes. Nadia Nadège est revenue à l’autoportrait avec le défi de renouveler sa production de portraits.

L’artiste a choisi d’aller chercher tout ce qui se trouvait dans son atelier : les matériaux pour dessiner, graver, peindre, sculpter… et elle a commencé cette série d’autoportraits dont le but n’est pas de se ressembler, mais bien d’exprimer une émotion, un état d’être intérieur, les facettes de personnalité, les reflets expressifs de l’introspection.

Nadia Nadège a effectué une recherche intensive et produit quelques bonnes dizaines de portraits dessinés et gravés qui habilleront un mur de l’exposition. La technique principale est la linogravure. Ses matériaux de prédilection en peinture sont l’acrylique après avoir créé un fonds très texturé, en relief de creux et bosses tandis que pour le dessin, elle privilégie le fusain et l’encre qui seront ensuite délavés puis rehaussés.

La courtepointe est une œuvre qui représente 9 portraits gravés puis brodés assemblés. Elle est le résultat de rencontres à plusieurs niveaux: la rencontre artiste et artisane, la rencontre arts visuels et métiers d’art, la rencontre gravure et broderie, la rencontre de l’art contemporain et du patrimoine immatériel québécois… et cette œuvre propose au citoyen des explorations créatives entre l’encre, la trame et le fil.