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Gaëtane Dion réside actuellement à Sainte-Catherine-de-Hatley dans les Cantons-de-l’Est. Elle travaille principalement en peinture, installation et vidéo. Son intérêt pour la peinture nait à l’adolescence et l’amène à faire des études collégiales et universitaires en art à l’UQTR. Son approche est essentiellement figurative et on reconnaît son style avec ses personnages caractéristiques. Avec le temps, elle a exploré différents médiums, la peinture à l’huile, l’aquarelle, le pastel sec, le bâton à l’huile, l’encaustique, l’acrylique et des techniques mixtes comme le collage et le monotype. La curiosité de Gaëtane la mène à expérimenter le numérique en vidéo et en animation 2D. Une autre activité caractéristique de son art repose dans les installations thématiques qu’elle crée dans le cadre des expositions, invitant son spectateur dans une expérience sous plusieurs dimensions.
Artiste bien établie localement, son art rayonne jusqu’en France, en Espagne et même au Texas. Elle effectue un retour aux études en 2016 afin d’obtenir une maîtrise en arts.
Inspirée par ses réflexions intérieures et les banalités du quotidien, Gaëtane se laisse guider dans l’exploration plastique par ses instincts, souvent sans plan ni croquis. Elle s’intéresse à ce qui lui est intime, à son environnement, ses rêves et aux traces que cela laisse dans son imaginaire. Elle le partage dans ses œuvres un peu comme si elle révélait un secret, en lui conférant un aspect mythique et énigmatique. Malgré le fait que son travail pourrait sembler à première vue ludique, elle souhaite interpeller les gens par ses mises en scène insolites, et Gaëtane s’intéresse beaucoup à ce qu’elles éveillent en eux.
Tout au long du processus de création, elle se confie dans un carnet de pratique à propos de ses états d’âme, ses idées et elle y documente ses découvertes et les étapes de son projet. Elle prend plaisir à ouvrir cette petite porte sur son jardin secret.
Démarche
Gaëtane puise son inspiration dans la nature, les parfaites imperfections dans son quotidien, ses expériences personnelles et ses rêves. Ses influences principales passent de Modigliani et ses personnages, à Jean Dallaire dans ses motifs.
À travers son projet « Faut pas se leurrer », l’artiste Gaëtane Dion propose de lever le voile sur l’invisible que contient le visible. Son propos visuel s’inspire à la fois du quotidien et d’une autre réalité plus énigmatique ; une réalité brumeuse, aussi insaisissable qu’éphémère qui ne laisse de trace que dans l’ambiguïté sans frontières de notre imagination : le rêve. Cette incursion dans un monde insolite invite le regardeur à ajuster le foyer de son appréhension face à ces mises en scène dissonantes où nos repères se noient souvent dans le confort de nos illusions. Son univers, jumelant abstraction et figuration, prend forme à travers différentes techniques. Une nouvelle technique particulière, qu’elle découvre en fait par accident, se situe à mi-chemin entre le monotype et le transfert d’image. Elle peint sur sa nappe de plastique puis transfère la fine pellicule de pigments sur papier. Il s’agit d’une analogie intéressante avec son concept, comme quoi en abordant la réalité sous un autre angle, on la libère de cette fine pellicule des apparences pour révéler ses vraies couleurs.
Elle crée aussi un pont entre l’univers de son projet et le visiteur en intégrant des objets 3D qui font écho à ses compositions picturales. Ses œuvres autofictionnelles offrent une poésie visuelle énigmatique qui vous poussera à contester votre perception et votre jugement face à ce que vous voyez.
L’exposition s’est tenue du 12 septembre au 7 novembre 2021 au Musée Beaulne de Coaticook. Découvre d’autres expositions de notre programmation variée!